Au moment où nous commémorons le 39 ème anniversaire d’ordination sacerdotale de Feu Mgr Jean Damascène BIMENYIMANA (ordonné à Nyundo le 06/07/1980 et décédé le 11/03/2018) en vue d’honorer sa mémoire, j’ai voulu partagé à nos lecteurs un train saillant qui a marqué –selon mon point de vue- sa personnalité et en occurrence son épiscopat :l’humilité.
Selon le dictionnaire Petit Larousse, « Humble » vient du latin « humilis » d’humus et peut signifier « terre ». « Humble » se dit de la personne qui manifeste une attitude volontairement modeste ; effacé. A partir de cette signification, cet adjectif peut être appliqué, sans risque de confusion, à la personne de Feu Mgr Jean Damascène BIMENYIMANA. Cet Evêque-d ‘heureuse mémoire-a témoigné d’une grande humilité durant son épiscopat.
Moi qui écris ce témoignage, j’ai eu la chance de travailler avec ce vaillant et modeste pasteur comme son secrétaire. Durant deux ans (2014-2016) que j’ai passé à son service dans la Chancellerie du Diocèse de Cyangugu, j’ai pu sentir de près l’arôme de ses vertus, surtout celle de l’humilité.
Feu Mgr Jean Damascène avait choisi pour devise épiscopale «in humilitate et Caritate ». Il a incarné cette devise dans son apostolat en œuvrant dans « l’humilité » et « la charité ». L’humilité du Feu Mgr Jean Damascène l’a poussé, selon ce que j’ai pu observer, à s’abaisser, à « s’humilier » et à supporter les humiliations avec foi et fermeté.
Un Evêque qui s’abaisse
Mgr Jean Damascène avait compris et s’est efforcé de mettre en pratique les conseils du Siracide : « Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser pour trouver grâce devant le Seigneur » (Si3, 18). Comme Evêque, Feu Mgr Jean Damascène n’a pas accordé beaucoup de valeur à son titre et aux protocoles que cela implique. Il a fait siens les paroles de Saint Augustin à ses fidèles « Pour vous je suis Evêque, avec vous je suis chrétien ». Dans ce sens, il s’est abaissé pour servir ses brebis. Il portait une attention particulière à ces derniers. Envers les prêtres, ses premiers collaborateurs, les consacrés religieux et religieuses il avait une affection très paternelle plein d’yhumilité. Il avait un grand respect pour eux et invitait les autres à faire de même. Je me souviens que la première recommandation qu’il m’a donnée quand j’arrivais dans mes fonctions à la chancellerie c’était de faire bon accueil à ceux qui fréquenteraient l’Evêché surtout les prêtres. « Que chaque prêtre qui viendra ici, m’a-t-il recommandé dans sa voix audible, y trouve un bon et chaleureux accueil, l’évêché est leur maison. Ceux qui l’habitent ne sont pas au-dessus d’eux mais à leur service ». Pour concrétiser cela il nous donne l’exemple du bon accueil. Il aimait inviter lui-même les prêtres qui y passaient le voir à l’évêché à aller à table avec lui et à passer la nuit à l’évêché au besoin. Il me demandait chaque fois de lui rappeler quand un confrère prêtre avait sa fête patronale ou son anniversaire pour la lui souhaiter et prier pour lui. Avant d’envoyer les nouveaux-ordonnés en mission, ils les invitaient à l’évêché pour un entretien avec lui et souper ou dîner avec lui. Lors de ces rencontres, il préparait lui-même un cadeau à chacun. Dans son agir Il ne s’est jamais distancé de son peuple. Il s’est abaissé pour le servir.
Sur sa table de bureau figuraient toujours beaucoup de papiers ordonnés où étaient écrits des rendez-vous à honorer et des choses à faire. Cela était pour n’est pas oublier aucun de ces derniers
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Tous ceux qui l’ont cherché au téléphone garderons en mémoire comment il répondait aussi vite aux appels téléphoniques. Tous les appels étaient les bienvenus car il leurs accordait sa juste valeur. Pour lui, répondre aux appels téléphoniques était une occasion de se rapprocher à ses brebis, de les écouter et de leur venir en aide. Même des handicapés mentaux (‘fous’) lui téléphonaient pour le saluer et leur répondait sans s’ennuyer. Il aimait dire que « répondre à un appel téléphonique est charité ».
Dans son village de KARAMBO où se trouve l’evêché, il entretenait des bonnes relations avec ses voisins. Il partage avec eux leurs joies et peines. Il était un bon citoyen et s’acquitte convenablement de tous les devoirs d’un rwandais intègre. Dans son milieu de vie Mgr Jean Damascène a manifesté qu’il est possible d’être à la fois grand et petit.
L’humilité du Feu Mgr Jean Damascène BIMENYIMANA l’a poussé aussi à être un homme « très modeste ». Il a vécu l’interpellation de Saint Paul aux Romains : « N’ayez pas le goût des grandeurs mais laissez-vous attirer par ce qui est simple » (Rm12, 16). Mgr Jean Damascène était un homme très sobre jusqu’au moindre détail de sa vie. Par exemple, dans son habillement Il ne voudrait jamais garder sur lui des vêtements qu’il ne s’en servait pas dans son habillement. A ses jours de fête, il recevait beaucoup de bons cadeaux voir même très chics. Mais après les festivités, il nous donnait nombreux de ces cadeaux pour aller les distribuer aux nécessiteux. Il disait souvent : « Je ne peux pas porter tout cela, allez les donner à ceux qui en ont besoin ». Il faisait cela non pas qu’il avait beaucoup de choses mais parce qu’il n’était pas vraiment attaché aux choses. A titre d’exemple, il n’avait pas plus de 3 paires de souliers modestes mais toujours bien soignés.
La vertu de l’humilité dans son essence s’oppose à «l’orgueil ». Tous ceux qui ont connu Mgr Jean Damascène concordent à dire que l’orgueil n’avait pas de place dans sa vie. Et pourtant, dans son épiscopat il a accompli avec succès beaucoup d’œuvres grandioses dont il pouvait se vanter. A titre d’exemple l’histoire retiendra qu’au début de son épiscopat il a fondé un petit séminaire qui a eu beaucoup de succès dans le pays des mille collines, il a formé et ordonné beaucoup de prêtres, il a ouvert beaucoup de paroisses, construit beaucoup de belles églises et chapelles, il a introduit dans son Diocèse un système de gestion professionnel et a su organiser une pastorale de proximité qui faisait du Diocèse de Cyangugu une référence pour les autres dans beaucoup de domaines. Dans son humilité, il ne s’est vanté pour une de ses réussites. Il se comportait comme celui qui n’a pas encore fait quelque chose. Dans ce qu’il a fait, Il n’a pas cherché son honneur ou propre gloire mais celui de Dieu et de son Eglise particulière de Cyangugu. Dans les conseils qu’il prodiguait à ses grands séminaristes en vacances pastorales dans les paroisses, il leur recommandait de ne pas rechercher des honneurs dans leur apostolat ou de vanter leurs talents.
Un Evêque humble
La vertu de l’humilité nous demande aussi de « nous humilier » au besoin. Le Christ nous apprend cela en s’humiliant jusqu’à laver les pieds de ses disciples (Jn13, 14ss) ; Lui l’égal de Dieu s’est anéanti jusqu’à mourir en croix pour notre rédemption (Ph2, 6ss). Je suis témoin de l’abaissement du Feu Mgr Jean Damascène pour reconnaitre humblement ses erreurs et s’en excuser. Il s’humiliait sans altérer sa dignité. Je me souviens qu’un bon matin, je fus réveillé vers 5h00’ par son message qui arrivait dans mon portable. Quand je l’ai lu, son contenu m’a profondément touché, je n’y croyais pas! Mais son contenu restera toujours gravé dans mon cœur. Voilà une partie de ce que mes yeux ont vu ce jour-là «… Padi, umbabarire kuko ejo nakubwiye nabi, sibwo buryo bwiza bwo gukemura ikibazo… » («… Père veuillez m’excuser de t’avoir offensé en parole hier, ce n’est pas la bonne façon de résoudre le problème… »).Je ne voudrais pas ici relater les circonstances de la rédaction de ce message, mais ce que je peux avouer est qu’il était dû à mes manquements. Mais ma faute a été « heureuse » car il m’a fait découvrir que je servais un « saint homme ». Un homme qui se met à genou pour demander pardon à son inferieur! Un homme qui s’humilier au nom de la Parole de Dieu : « revêtez-vous tous d’humilité dans vos rapports mutuels, car Dieu résiste aux orgueilleux, mais aux humbles qu’il donne sa grâce » (1P5, 5). Ce geste de mon supérieur m’a fort édifié et m’a fait comprendre les paroles de St Thomas que « L’homme n’est grand qu’ à genou ».
Un Eveque qui supporte les humiliations
L’humilité de Monseigneur Jean Damascène l’a poussé également à supporter avec foi des humiliations qui lui a été infligées. Devant les médisances sur sa personnalité il a gardé toujours sa sérénité
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Très Chères lectrices, chers lecteurs, il serait prétentieux de décrire comment il faut et de façon exhaustive l’humilité du feu Mgr Jean Damascène BIMENYIMANA dans ce modeste article. Ce que j’ai fait ici n’est qu’une goutte dans l’océan. Dans ces lignes, je voudrai rendre hommage à ce très cher Evêque qui m’a fait grande confiance et partager à tous ceux qui me liront ce grand et bon trésor d’humilité qui se cachait dans sa vie. Il a été et sera toujours un bon modèle à imiter et une intarissable source d’inspiration pour beaucoup.
Très cher Evêque, votre humilité et charité retentissent et retentiront toujours dans notre vie. Vous ne vous êtes pas fatigués pour rien, vous n’avez pas semé dans le vent ! Les graines d’humilité que vous avez déposée dans notre vie par votre témoignage porteront toujours des bons et délicieux fruits. Nous qui avons appris sur votre sur votre personne, nous vous promettons de rester fidèle à votre héritage et de n’être jamais des lâches. Vous vous êtes abaissés dans ce monde devant nos yeux, nous espérons que le Christ vous a élevé au ciel, Lui qui a promis que « qui s’abaisse sera élevé » (Lc14, 11). Que votre âme repose en paix !
Abbé Théogène NGOBOKA
Curé de la Paroisse NKANKA
Chancelier du Diocèse de CYANGUGU de juillet 2014 à septembre 2016