Interview avec Son Excellence Mgr Edouard SINAYOBYE

L’interview a été donnée par l’Abbé Pierre Damien NIZEYIMANA, membre de la commission chargée des préparatifs et de l’organisation des cérémonies d’ordination épiscopale de Son Excellence Monseigneur Edouard SINAYOBYE.

A. Pierre Damien : Excellence Monseigneur, vous êtes maintenant nommés Évêque de CYANGUGU. Quels sentiments, quelles émotions sont-ils vôtres, après réception de cette nouvelle?

Mgr Edouard : Une mission qu’on m’a demandé d’accomplir dans l’Eglise a suscité en moi des sentiments assez diversifiés : d’abord une surprise. C’est une nouvelle qui surprend, parce qu’on ne s’y attend pas. La peur ne manque pas, la peur qui n’est pas…, je dirais plutôt la crainte. Ce n’est pas la peur qui paralyse, ce sont plutôt des sentiments de crainte, de respect, par rapport à une charge exigeante. J’ai des sentiments de crainte qui ne m’ont pas paralysé, mais qui m’ont fait réfléchir sur la grandeur de la mission et sur ma propre petitesse. Considérant ces deux : la grandeur de la mission et ma petitesse, ma propre petitesse, alors j’ai un sentiment de confiance dans le Seigneur qui m’appelle. Le Seigneur n’appelle pas les forts ; il appelle les faibles, les pauvres, les petits, les pécheurs et les humbles. C’est sa pédagogie. Il a appelé  David, il a appelé Amos, il a appelé les apôtres alors que ce n’étaient des gens qui ont des grandes qualités, qui pouvaient montrer qu’ils étaient bien à la hauteur de leur mission. Il a appelé la Vierge Marie, son humble servante. Le Seigneur appelle toujours les petits, les pauvres et les humbles, et c’est lui qui les rend forts. En méditant cela, je sens en moi ce sentiment de confiance.  C’est ce sentiment-là qui reste en moi jusqu’à présent, le sentiment de confiance.

A. Pierre Damien : Dans votre vie, et particulièrement durant votre ministère sacerdotal, avez-vous jamais pensé à être Évêque ? Avez-vous souhaité cela un jour ?

Mgr Edouard : Jamais jamais ! J’ai pensé être prêtre ; depuis mon enfance j’ai senti en moi le désir d’être prêtre, l’Eglise m’a formé, l’Eglise m’a ordonné prêtre. Devenu prêtre, je croyais que c’était fini, parce que cela me comblait ; et je n’ai jamais donc pensé qu’un jour l’Eglise allait me demander de devenir Évêque.  Jamais donc ! Souhaiter, jamais cela ne m’est arrivé, parce que je sais, comme tout le monde le sait d’ailleurs, on ne peut pas souhaiter une chose  sachant bien qu’il ne vous revient pas de l’atteindre. L’épiscopat est une charge que l’Eglise vous donne, vous propose. On n’y postule pas, on ne le demande pas.

A. Pierre Damien : Prêtre de BUTARE, vous êtes nommés Évêque de CYANGUGU, comment accueillez-vous cette nomination qui va vous obliger de changer de diocèse, et de quitter le Presbyterium de BUTARE dont vous faisiez partie?

Mgr Edouard : Oui, je suis né à BUTARE, j’y ai grandi, j’ai exercé mon ministère sacerdotal à BUTARE, j’ai toujours été content d’être prêtre de BUTARE. C’était mon diocèse que j’aimais beaucoup, et je pensais que j’allais rester là-bas toute ma vie. Dès qu’on m’a demandé de quitter BUTARE pour venir à CYANGUGU comme Évêque, c’est-à-dire comme Pasteur de ce diocèse, la demande qui m’a été faite est de faire alliance avec ce diocèse. J’ai donc le sentiment de quitter mon diocèse que j’aimais : du point de vue humain, c’est une séparation, et toute séparation ne manque pas d’être difficile à intégrer, surtout dans les premiers délais. De l’autre côté, je viens avec un sentiment d’affection, puisque l’Eglise me demande d’être pasteur à CYANGUGU, et je viens donc comme quelqu’un qui est appelé à découvrir.

A. Pierre Damien : La charge pastorale d’un Evêque est une charge toute particulière, et fort exigeante. Certains en arrivent même à la qualifier de “lourd fardeau”. Pour vous, quel est l’avis qui est le vôtre, et que pensez-vous de cette noble charge qui vient de vous être confiée?

Mgr Edouard : Mon avis est comme le vôtre, c’est une charge difficile et exigeante. Je suis conscient, c’est une charge très difficile. À la regarder, en y pensant, je pouvais même la refuser : lorsqu’on vous demande d’être Évêque, ce sentiment vient ; on se demande pourquoi ne pas refuser, pourquoi accepter une charge aussi bien compliquée que celle-là ! Mais, de toutes les façons, la charge, compliquée soit elle, il faut toujours qu’il y ait quelqu’un pour l’assumer. Vous dites bien que c’est une croix, une charge, un fardeau lourd. Il faut qu’il y ait alors quelqu’un qui porte cette croix ; c’est alors le vœu d’obéissance qui m’a poussé à accepter. Ce que je pense de cette charge, c’est qu’elle est une charge comme tant d’autres que Dieu a confiées aux hommes tout le long de l’histoire. Lorsque Dieu a demandé au prophète Jérémie d’aller devant son peuple, il a dit : « non je peux pas » ! À Isaïe le prophète c’est la même chose : « Malheur à moi car je suis pécheurs, et le Seigneur est venu vers moi » !  La Vierge Marie elle-même reconnait sa petitesse ! Elle reconnaît qu’elle n’est pas à la hauteur, qu’elle n’est pas digne du projet que Dieu lui adresse.  La charge d’Évêque à mon avis, est une charge qui dépasse la capacité, les compétences de l’homme. On ne peut pas dire : « je suis compétent, j’ai des aptitudes et des qualités… donc je deviendrai un bon Évêque ». Ce serait se tromper. Moi je reconnais que c’est une charge très difficile, et donc qui demande de reconnaître sa faiblesse, sa petitesse… mais aussi qui demande de reconnaître en même temps que Dieu est là pour aider, pour m’aider. Donc, compter, non pas sur mes capacités, mais sur la force de Dieu, sur la grâce de Dieu. J’ai donc le désir de prier continuellement pour demander la grâce qui me permettra d’être celui que le Seigneur désire que je sois. Etre Évêque c’est difficile, mais je pense que c’est une mission que l’on accomplit en collégialité avec les autres. Je crois que l’Évêque n’est pas quelqu’un de solitaire. Il est quelqu’un qu’on assiste, quelqu’un qui collabore, et c’est un frère parmi les autres. Un Évêque, c’est un prêtre parmi les autres qui reçoit une mission particulière que nous connaissons bien, la mission de pasteur. Il accomplit sa mission en collaboration avec les prêtres, ses confrères. Dans le sacerdoce, il est parmi les prêtres, et il ne travaille pas seul. L’épiscopat est un travail collégial, une charge d’Eglise, une charge avec les chrétiens.

A. Pierre Damien : Excellence Monseigneur, vous venez succéder à Feu Monseigneur Jean Damascène BIMENYIMANA, un Évêque qui a beaucoup marqué la vie du Diocèse et celle des fidèles en général ; et dont le décès reste regrettable dans les cœurs des fidèles de CYANGUGU. Comment allez-vous planifier votre activité pastorale de façon à consoler ce peuple et à l’aider à retrouver son espoir?

Mgr Edouard : Feu Monseigneur Jean Damascène BIMENYIMANA a été un grand pasteur, et il a accompli sa mission conformément à sa devise, dans un esprit de charité et d’humilité.  Je ne prétends pas faire ce qu’il a fait, parce qu’il est Grand. Je lui succède, et je vais essayer de marcher dans son sillage ; poursuivre l’œuvre qu’il a commencée. Ma mission sera une mission de continuité. Je sais qu’il a fait beaucoup de choses dans la pastorale : il a été un pasteur proche de son troupeau, là je suis témoin, je l’ai entendu beaucoup de fois lors des réunions interdiocésaines ; je sais qu’il a été très proches des chrétiens. Il allait partout, dans les paroisses, les centrales, les communautés ecclésiales de base ; il allait animer les chrétiens, il allait sensibiliser, il envoyait les séminaristes dans les succursales, centrales et paroisses… il était un pasteur très proche des chrétiens.  Il a été un pasteur très humble ! Moi, je suis plein d’admiration de cette manière, de ce style d’être pasteur. Je suis plein d’admiration de ce style-là : Un pasteur simple, un pasteur humble, et ce n’est pas une chose facile d’être un pasteur humble, simple et proche des fidèles. Monseigneur Jean Damascène était un homme très engagé. Il était un homme d’action, qui se donnait corps et âme, qui poursuivait sa mission jusqu’au bout. On le voyait vraiment engagé. J’ai, moi aussi, ce désir-là, d’essayer de lutter, de dépenser toutes mes énergies physiques, psychiques, spirituelles…. Pour l’œuvre de Dieu. Que le Seigneur m’accorde cette grâce.

Monseigneur Jean Damascène BIMENYIMANA a fait beaucoup de choses dans l’autofinancement, l’auto-prise en charge des paroisses, etc. CYANGUGU a acquis une réputation d’une communauté chrétienne qui est vraiment consciente de l’engagement chrétien pour construire l’Eglise, les paroisses, le diocèse : le laïcat engagé !!! Donc, j’ai le désir de continuer dans ce sens-là. Engager, motiver les chrétiens, les laïcs, à prendre en charge les paroisses et le diocèse.

A. Pierre Damien : « Fraternitas in Christo », c’est votre devise d’Episcopat. Pourquoi l’avez-vous choisi ? Comment pensez-vous l’accommoder au concret de la vie du troupeau de Dieu qui vous est confié, et à votre manière de gouverner l’Eglise de CYANGUGU ?

Mgr Edouard : La mission de l’Eglise, la mission d’un diocèse, c’est de faire en sorte que tous les hommes reçoivent la bonne nouvelle, que tous les hommes accueillent Jésus-Christ. Cette mission, c’est faire en sorte que Jésus soit Lumière, Vie et Vérité pour chaque chrétien. J’ai réfléchi à la mission que j’ai d’abord comme chrétien, puis comme prêtre, et quand on m’a demandé d’être Evêque, j’ai pensé à une mission qui puisse être un prolongement, un accomplissement de celle que j’ai reçu au baptême, d’être la lumière, confirmer les autres, et donc j’ai dit, peut-être, la manière de le faire, la manière d’accomplir cette mission et d’apporter la lumière de Jésus aux autres, c’est de leur rappeler sans cesse qu’ils sont tous enfants de Dieu. Un chrétien, c’est quelqu’un qui a cette vocation d’être créature nouvelle.  Un chrétien c’est une créature nouvelle. C’est quelqu’un qui est conscient que dans le baptême, il est devenu autre. C’est une nouvelle naissance et plus précisément, il devient frère de Jésus Christ ou sœur de Jésus Christ. Là, c’est une dignité, dignité filiale ; on est enfant de Dieu, on est une créature nouvelle. Tous les hommes reçoivent cette dignité, une dignité commune à tous. Lorsqu’un chrétien est conscient de cette dignité filiale vis-à-vis de Dieu, il comprend qu’il est avant tout appelé à se comporter comme fils de Dieu. La conscience d’être créature nouvelle, enfant de Dieu, donne et suscite un comportement : la personne cherche à se comporter comme frère ou sœur de tous, car Dieu est Père de tous les hommes. Etre enfant de Dieu, c’est une dignité surnaturelle grâce à laquelle on comprend que nous sommes frères et sœurs, et cela crée des liens spirituels : on dépasse les liens naturels basés sur la consanguinité, les pays, l’économie, l’ethnie, la religion, etc. Lorsqu’on a compris qu’on est créature nouvelle, on devient frère et sœur de tous. Cela je pense que c’est une chose très importante dans le contexte actuel du monde en général et de notre pays en particulier. Si nous tous chrétiens, étions vraiment conscients que nous sommes des frères et des sœurs, cela résoudrait beaucoup de difficultés relationnelles que les hommes peuvent avoir. Pour moi, c’est vraiment une grande chose, de reconnaître et de nous rappeler que nous sommes frères et sœurs au sein de l’Eglise, au sein d’une communauté chrétienne comme le diocèse. Lorsque je pensais au diocèse dont je vais devenir Évêque, je me suis dit : pour les chrétiens de CYANGUGU avec lesquels je vais vivre, il faudrait que nous nous comprenions tous comme une Eglise, une communauté de frères et de sœurs. Je vais demander aux chrétiens de CYANGUGU de travailler dans cet esprit fraternel. Je pense que c’est typiquement chrétien, c’est essentiellement évangélique, cet esprit de fraternité.

A. Pierre Damien : Le jour de votre Sacre, vous allez recevoir tous les insignes caractéristiques d’un Évêque (La Crosse, le Mitre, la Calotte, la Croix pectorale et l’Anneau). Pourriez-vous nous expliquer le symbolisme que ces derniers revêtent ?

Mgr Edouard : La Crosse, c’est pour marquer que vous êtes Pasteur, un guide spirituel ; que vous avez la mission de conduire le troupeau de Dieu. Elle symbolise le service. La Crosse est grande, elle est longue, à la voir, elle est imposante, mais son sens spirituel c’est d’être serviteur. Aller, être au service des autres, embrasser volontiers et courageusement la mission de paitre le troupeau de Dieu.

Le Mitre symbolise la paternité ; il marque que l’on est Père et cette paternité va toujours avec le don de soi. Un vrai pasteur est celui qui sait se donner et sans se ménager.

La Calotte symbolise cette mission d’Apôtre. Episcopus signifie Apôtre, Successeur des douze, un envoyé de Dieu vers les hommes.

La Croix pectorale : le symbolisme de la croix pectorale est le plus facile à comprendre, car celui qui reçoit la mission d’Évêque est appelé avant tous les autres fidèles et plus qu’eux, à renoncer à lui-même, à porter sa croix, puis aller à la suite du Christ. La charge d’Évêque est une tâche qui demande de se sacrifier ; le sacrifice de ce qu’on a et de ce qu’on est pour servir sans faille et sans délassement le peuple de Dieu.

L’Anneau symbolise l’alliance que l’Évêque noue avec le diocèse qui lui est confié.

A. Pierre Damien : Dans votre logo, nous y voyons une autre diversité de signes ! Les ayant énumérés, pourriez-vous nous aider à savoir à quoi renvoie chacun d’eux ?

Mgr Edouard : Le logo explique le désir que j’ai dans l’accomplissement de ma nouvelle mission : dans ce logo, il y a d’abord la croix du Christ, qui symbolise la victoire du Christ sur le mal, sur le péché, la victoire sur tout ce qui tend à priver l’homme du bonheur d’être en communion avec Dieu, et en communion avec les hommes, ses semblables. Le symbolisme de la croix révèle la victoire du Christ sur tout ce qui brise l’homme, victoire du bien et de l’amour. La colombe symbolise l’Esprit Saint : pour être frères ou sœurs des autres, il faut une transformation intérieure opérée par le Saint-Esprit. C’est bien lui qui, par ses dons, ses sept dons, nous transforme pour nous rendre frères et sœurs. Du côté droit, il y a une Étoile avec des rayons blancs, symbolisant la grâce de Dieu qui chaque fois nous assiste. Cette étoile c’est le Christ, Fils de Dieu, qui est la lumière du monde. Recevoir la lumière de cette étoile, c’est recevoir le Christ. L’étoile branche et les rayons qui sortent de cette étoile symbolisent le Christ lui-même qui se donne aux hommes. Et donc les rayons qui proviennent de la colombe et ceux qui proviennent de l’étoile dans le logo, vont vers les hommes qui sont debout et élèvent  les bras en haut, comme pour recevoir cette multiplicité de grâces qui viennent du ciel, qui viennent de Dieu, pour que ces grâces les transforment. Ce qui vient de Dieu, c’est la vie, c’est la grâce divine qui transforme et refais les hommes pour les rendre frères et sœurs.

Au milieu du logo, il y a la Bible. La Bible c’est Jésus Christ, c’est lui le Verbe de Dieu, c’est lui qui nous annonce la bonne nouvelle, et la bonne nouvelle adressée à tous les hommes est celle-ci : « Tu es le fils bien-aimé de Dieu », et c’est cette bonne nouvelle, cette parole de Dieu communiquée à tous les hommes, qui les transforme, qui les rend frères et sœurs. C’est la force de la Parole de Dieu, la force du Verbe de Dieu qui nous rend fils et filles de Dieu.

A. Pierre Damien : Excellence Monseigneur, vous allez veiller sur le diocèse qui venait de passer trois ans sans Ordinaire du lieu. N’y a-t-il pas d’inquiétudes qui puissent vous venir en pensées ou des obstacles à votre mission, qui puissent paraitre sous vos yeux ?

Mgr Edouard : Pour le moment, non ! Je ne pense à aucun obstacle ; je n’ai pas d’inquiétude. Bien que je sois encore nouveau, je compte sur l’aide de Dieu et sur la collaboration avec les prêtres, les religieux et religieuses, et avec tous les fidèles de CYANGUGU.

A. Pierre Damien : Excellence Monseigneur, vous allez posséder le siège épiscopal de CYANGUGU, en ces jours où la pandémie du Covid-19 ravage le monde entier. La foi des fidèles est éprouvée, beaucoup des problèmes sociaux se font sentir, comment conciliez-vous la charge d’Évêque qu’est vôtre et la situation actuelle des fidèles et du monde entier, où tout est relatif, tout converge vers les intérêts capitalistes……… ?

Mgr Edouard: « Fraternitas in Christo » ! C’est une devise, un programme, un projet de vie qui nous rappelle la vérité de notre identité chrétienne. Nous sommes tous frères, et nous sommes appelés à vivre et à travailler dans cet esprit de fraternité, reconnaissant que nous sommes tous enfants de Dieu. Prendre conscience du fait que nous sommes tous enfants de Dieu, c’est reconnaître la paternité de Dieu. Tout le long de l’histoire, Dieu s’est révélé et se révèle toujours comme un Père aimant, un Père qui veille sur sa famille, un Père dont les entrailles frémissent lorsque son peuple souffre. Moi je dirai simplement ceci : ces moments sont vraiment difficiles ; il y a cette terrible pandémie de Covid-19, beaucoup de malheurs, des systèmes capitalistes, le relativisme post-moderne… qui parfois ne considèrent pas à sa juste valeur, la dignité de la personne humaine. Alors, tout ce qui ne valorise pas l’homme est contre l’homme. Dans ce cadre, il convient bien de rappeler aux hommes que Dieu rend la vie : dans sa bonté, dans sa puissance, il est toujours avec nous, et veille sur nous. Ainsi, puisque Dieu est avec nous, plus rien ne nous fait peur. Ni la maladie, ni le péché, ni la guerre, rien ne peut nous séparer de l’amour bienveillant de Dieu. J’invite donc tous les chrétiens à rester des hommes d’espérance, des hommes courageux et affermis dans la foi, les moments difficiles vont passer.

A. Pierre Damien : Excellence Monseigneur, bientôt vous serez bien familier avec la vie du diocèse. Quelle est la première chose que vous allez faire dans les premiers délais de votre épiscopat. ?

Mgr Edouard: Prendre contact avec les chrétiens, en commençant par les prêtres; aller voir les prêtres, leur rendre visite, savoir où ils habitent. Prendre contact avec les communautés sacerdotales, visiter les consacrés, voir où ils vivent, parler avec eux, les écouter. Aller voir les chrétiens, les rencontrer dans la mesure où les précautions de prévention contre le Coronavirus le permettront.